Comment la valorisation de la surcharge de travail, la stigmatisation du repos ou l'attente de disponibilité constante favorise le burn-out ?

Des normes socioculturelles en matière de travail, telles que la valorisation de la surcharge de travail, la stigmatisation du repos ou l’attente de disponibilité constante peuvent exercer une pression supplémentaire sur les personnes et contribuer au développement du burn-out.

Comment la valorisation de la surcharge de travail, la stigmatisation du repos ou l’attente de disponibilité constante favorise le burn-out ? Est-ce nouveau ? Comment contrer cela ?

La valorisation de la surcharge de travail, la stigmatisation du repos et l’attente de disponibilité constante peuvent tous contribuer à favoriser le burn-out de plusieurs manières :

* Culture de la surcharge de travail : Lorsque la surcharge de travail est valorisée et perçue comme un signe de dévouement ou de performance, les collaborateurs peuvent se sentir obligés de travailler de longues heures, de prendre sur eux des charges de travail excessives et de sacrifier leur bien-être personnel pour répondre aux attentes professionnelles. 

=> Cela peut entraîner une fatigue chronique, un déséquilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi qu’une augmentation du stress et de la pression.

* Stigmatisation du repos : Dans certaines cultures organisationnelles, prendre des pauses régulières, se reposer ou prendre des congés peut être perçu comme un manque d’engagement envers le travail. Et ainsi s’entendre dire : « Tu as pris ton après-midi ? » lorsque l’on quitte son travail plus tôt

=> Les collaborateurs peuvent craindre d’être jugés ou stigmatisés s’ils prennent du temps pour se reposer ou se ressourcer, ce qui les incite à rester en permanence au travail et à négliger leur propre bien-être.

* Attente de disponibilité constante : Avec les technologies modernes, les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle deviennent de plus en plus floues. Les collaborateurs peuvent se sentir constamment connectés au travail grâce aux e-mails, aux appels et aux messages, même en dehors des heures de bureau. 

=> Cette attente de disponibilité constante peut entraîner un sentiment d’obligation de répondre aux demandes professionnelles à tout moment, ce qui compromet le temps de repos, de déconnexion et de récupération nécessaire pour prévenir le burn-out.

Ensemble, ces attitudes et pratiques peuvent créer un environnement de travail où la surcharge de travail est valorisée, le repos est stigmatisé et la disponibilité constante est attendue, ce qui peut contribuer à un niveau élevé de stress, de fatigue et d’épuisement professionnel parmi les collaborateurs.

Est-ce nouveau la valorisation de la surcharge de travail, la stigmatisation du repos ou l’attente de disponibilité constante ?

Ces phénomènes ne sont pas nécessairement nouveaux, mais ils peuvent être devenus plus répandus ou exacerbés dans certains environnements de travail en raison de divers facteurs, notamment les avancées technologiques, les pressions économiques et les cultures organisationnelles spécifiques.

Avancées technologiques : L’évolution rapide des technologies de communication, telles que les smartphones, les e-mails et les applications de messagerie instantanée, a facilité la disponibilité constante des collaborateurs et brouillé les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle. Cela a rendu plus difficile pour les collaborateurs de se déconnecter du travail et a contribué à une culture de disponibilité permanente.

Pressions économiques : Dans un climat économique compétitif, les entreprises peuvent être poussées à maximiser la productivité et à atteindre des objectifs financiers ambitieux. Cela peut se traduire par une pression accrue sur les collaborateurs pour travailler plus longtemps, plus dur et rester engagés en permanence pour répondre aux exigences de l’entreprise.

Cultures organisationnelles spécifiques : Certaines organisations peuvent promouvoir une culture du surmenage et de l’hyper-productivité, où le travail excessif est valorisé et récompensé, tandis que le repos et le temps libre sont perçus comme des signes de faiblesse ou de manque d’engagement. Cette mentalité peut être renforcée par des pratiques de gestion qui mettent l’accent sur les résultats à court terme au détriment du bien-être à long terme des collaborateurs.

Bien que ces attitudes et pratiques ne soient pas nouvelles, leur prévalence et leur impact peuvent varier en fonction des industries, des cultures organisationnelles et des contextes socio-économiques. Il est important pour les entreprises et les dirigeants de reconnaître ces défis et de promouvoir une culture du travail qui valorise l’équilibre, le bien-être et la durabilité à long terme pour les collaborateurs.

Comment contrer un environnement de travail où la surcharge de travail est valorisée, le repos est stigmatisé et la disponibilité constante est attendue ?

Pour contrer un tel environnement de travail, il est crucial de mettre en place des mesures visant à promouvoir une culture du travail saine et équilibrée, qui valorise le bien-être des collaborateurs tout en favorisant la productivité et la réussite organisationnelle.

Voici quelques stratégies pour contrer ces tendances néfastes :

Information et sensibilisation : Sensibiliser les collaborateurs, les managers et les dirigeants aux dangers du surmenage, du manque de repos et de la disponibilité constante est un premier pas crucial. Proposer des sessions de formation sur la gestion du stress, l’équilibre travail-vie personnelle et les bonnes pratiques de gestion du temps peut aider à changer les mentalités et les comportements.

Promotion de l’équilibre travail-vie personnelle : Encourager les collaborateurs à prendre des pauses régulières, à utiliser efficacement leurs congés payés et à établir des limites claires entre vie professionnelle et vie personnelle peut contribuer à prévenir l’épuisement professionnel. Les managers et les dirigeants doivent montrer l’exemple en prenant également soin de leur bien-être et en respectant les besoins de leurs collaborateurs en matière d’équilibre.

Flexibilité et autonomie : Offrir aux collaborateurs la possibilité de gérer leur emploi du temps, de travailler à distance lorsque cela est possible et d’adapter leur charge de travail en fonction de leurs besoins peut favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Donner aux collaborateurs plus d’autonomie et de contrôle sur leur travail peut également renforcer leur engagement et leur satisfaction au travail.

Promotion d’une culture du repos : Reconnaître et valoriser le repos et la récupération comme des éléments essentiels d’une performance durable. Encourager les pauses régulières, les vacances et les jours de repos pour recharger les batteries et éviter le surmenage. Les managers doivent encourager activement les collaborateurs à prendre du temps pour se ressourcer et à respecter leurs limites.

Communication ouverte et soutien : Créer un environnement où les collaborateurs se sentent à l’aise de communiquer ouvertement sur leurs besoins, leurs limites et leurs préoccupations en matière de stress et de surcharge de travail. Offrir un soutien et des ressources aux collaborateurs en difficulté, tels que des programmes d’aide aux employés (PAE) comme certains pays anglo-saxons le propose déjà, mettre en place une cellule d’écoute en entreprise pour prévenir les risques psycho-sociaux et des politiques de gestion du stress, peut aider à prévenir et à gérer le burn-out.

En mettant en œuvre ces stratégies et en favorisant une culture du travail axée sur le bien-être et l’équilibre, les organisations peuvent créer un environnement propice à la santé mentale et à la satisfaction des collaborateurs. Cela peut également contribuer à réduire le risque de burn-out et à promouvoir une performance durable à long terme.

Et vous, appartenez-vous à une structure valorisant la surcharge de travail, stigmatisant le repos ou dans l’attente de disponibilité constante ?

> Retrouvez gratuitement ICI le Kit pratique anti burn-out : 50 pages – 70 mises en action – 11 chapitres conçus pour vous apporter des stratégies concrètes pour contrer le burn-out  et redonner un souffle à votre quotidien.

Pour découvrir ce qu’un accompagnement peut vous apporter, cliquez ici : Le burn-out ou épuisement professionnel

Retour en haut