Comment le « syndrome de la bonne élève » peut favoriser un burn-out dans un contexte d'entreprise propice

Le syndrome « de la bonne élève » (ou « du bon élève »), caractérisé notamment par un désir de perfection, une recherche de reconnaissance et une peur de l’échec, est souvent valorisé dans le milieu professionnel. 

Cependant, dans un contexte d’entreprise propice au burn-out, ce syndrome peut devenir un véritable piège.

Explorons ce qu’est  le syndrome de la bonne élève, quels facteurs favorisent le syndrome de la bonne élèvecomment ces traits peuvent favoriser un burn-out et nous verrons des pistes pour y remédier.

Qu’est-ce que le syndrome de la bonne élève (du bon élève) ?

Le syndrome de la bonne élève se manifeste notamment par :

  • Perfectionnisme : une recherche de la perfection dans toutes les activités entreprises.
  • Besoin de reconnaissance : une dépendance à l’approbation externe.
  • Peur de l’échec : une angoisse de ne pas être à la hauteur des attentes.
  • Hyper-responsabilité : une tendance à prendre plus de responsabilités qu’il n’est raisonnable de le faire.

Quels facteurs favorisent le syndrome de la bonne élève (du bon élève) ?

Le syndrome de la bonne élève est un phénomène psychologique complexe qui trouve ses racines dans plusieurs facteurs. 

Comprendre les origines de ce syndrome est essentiel pour pouvoir le surmonter et prévenir ses conséquences, comme le burn-out. 

Voici un aperçu des principaux facteurs qui contribuent à l’émergence du syndrome de la bonne élève (du bon élève).

1. Facteurs familiaux

Attentes parentales

  • Pression : des parents qui ont des attentes très élevées pour leurs enfants peuvent inculquer un fort désir de réussir.
  • Conséquences : les enfants peuvent internaliser ces attentes et développer un besoin constant de prouver leur valeur par la réussite académique et professionnelle.

Modèles parentaux

  • Exemplarité : les enfants imitent souvent les comportements de leurs parents. Si les parents sont eux-mêmes perfectionnistes, cela peut influencer les enfants à adopter des comportements similaires.
  • Conséquences : les enfants peuvent développer une image de soi qui dépend de la performance et des réalisations, cherchant à reproduire les modèles de réussite qu’ils voient chez leurs parents.

2. Facteurs scolaires

Système éducatif

  • Encouragement de la performance : les systèmes éducatifs qui valorisent fortement les notes et les classements peuvent pousser les élèves à développer un besoin de perfection.
  • Conséquences : les élèves peuvent apprendre à se juger en fonction de leurs réussites académiques, ce qui peut persister à l’âge adulte.

Comparaison sociale

  • Comparaison : dans des environnements scolaires compétitifs, les élèves peuvent se comparer constamment à leurs pairs.
  • Conséquences : cette comparaison peut engendrer un sentiment d’insécurité et une pression pour toujours être le meilleur.

3. Facteurs psychologiques

Personnalité

  • Trait de perfectionnisme : certaines personnes ont des traits de personnalité qui les rendent plus susceptibles de rechercher la perfection.
  • Conséquences : ces traits peuvent être exacerbés par des expériences et des attentes externes, renforçant le syndrome de la bonne élève.

Besoin de reconnaissance

  • Validation externe : les personnes peuvent développer un besoin de validation externe pour se sentir valorisés et aimés.
  • Conséquences : ce besoin peut les pousser à constamment rechercher l’approbation à travers des performances parfaites.

4. Facteurs sociétaux

Normes culturelles

  • Valeurs de réussite : les cultures qui valorisent fortement la réussite académique et professionnelle peuvent promouvoir des comportements perfectionnistes.
  • Conséquences : les individus peuvent sentir une pression sociale pour atteindre des standards irréalistes de succès.

Réseaux sociaux

  • Exposition à la réussite : les réseaux sociaux amplifient la visibilité des réussites des autres, créant une illusion de perfection.
  • Conséquences : cette exposition constante à des images idéalisées de succès peut renforcer le syndrome de la bonne élève.

Dans un contexte d’entreprise propice au burn-out

Certaines entreprises valorisent la surcharge de travail, stigmatisent le repos et attendent une disponibilité constante de leurs collaborateurs. 

Ces environnements sont des terreaux fertiles pour le développement du burn-out, notamment chez les personnes présentant le syndrome de la bonne élève.

Culture de la surcharge de travail

  • Impact : les entreprises qui valorisent la surcharge de travail créent un climat où les collaborateurs se sentent obligés de travailler de longues heures et de prendre en charge plus de tâches qu’ils ne peuvent raisonnablement accomplir.
  • Conséquence : pour la bonne élève/le bon élève, dire non est difficile. Il/Elle accepte donc de plus en plus de tâches, ce qui conduit à l’épuisement.

Stigmatisation du repos

  • Impact : dans les entreprises où le repos est vu comme une faiblesse, prendre des pauses ou des congés peut être mal perçu.
  • Conséquence : la bonne élève/le bon élève, soucieux(se) de maintenir une image irréprochable, évite de prendre des pauses nécessaires, augmentant ainsi son stress et son épuisement.

Attente de disponibilité constante

  • Impact : les attentes de disponibilité constante, y compris en dehors des heures de travail, peuvent être écrasantes.
  • Conséquence : la bonne élève/le bon élève, cherchant à répondre à toutes les attentes, se rend disponible à tout moment, ce qui érode la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle.

Comment le syndrome de la bonne élève/du bon élève favorise le burn-out

Pression 

  • Impact : le/la bon(ne) élève se fixe des standards inatteignables.
  • Conséquence : cette pression constante génère du stress chronique, un facteur clé du burn-out.

Incapacité à dire non

  • Impact : le besoin de plaire conduit à accepter des tâches supplémentaires.
  • Conséquence : la surcharge de travail épuise les ressources émotionnelles et physiques.

Le travail et les autres avant soi

  • Impact : prioriser le travail au détriment de ses besoins.
  • Conséquence : la négligence des besoins personnels mène à une détérioration de la santé mentale.

Prévenir le burn-out pour les bon(ne)s élèves

Établir des limites saines

  • Stratégie : apprenez à dire non et définissez des limites claires.
  • Application : évaluez vos engagements et déléguez lorsque possible.

Redéfinir le succès

  • Application : célébrez vos réalisations, même petites, et acceptez les erreurs comme des opportunités d’apprentissage.

Pratiquer la bienveillance vis-à-vis de soi

  • Stratégie : traitez-vous avec la même gentillesse que vous offririez à un(e) ami(e).
  • Application : prenez le temps de vous reposer et de vous féliciter pour vos efforts.

Rechercher un équilibre

  • Stratégie : priorisez l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
  • Application : planifiez des pauses régulières, engagez-vous dans des loisirs et passez du temps avec vos proches.

Apprécier sa valeur

  • Stratégie : développez une appréciation intrinsèque de votre valeur.
  • Application : tenez un journal de gratitude et de réalisations pour renforcer votre estime de soi.

Recherche de soutien

  • Stratégie : chercher du soutien auprès de psychologues par exemple.
  • Application : consulter un psychologue pour travailler sur les causes profondes du perfectionnisme.

Le syndrome de la bonne élève ou du bon élève, souvent valorisé pour ses traits de perfectionnisme et de diligence, peut conduire à un burn-out si les signes avant-coureurs ne sont pas pris en compte. 

En adoptant des stratégies de gestion du stress, en redéfinissant les attentes personnelles et en priorisant le bien-être, il est possible de prévenir le burn-out. 

N’oubliez pas que prendre soin de vous n’est pas un luxe mais une nécessité pour une vie équilibrée et réussie.

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