Le chemin vers le burn-out est complexe et il peut être accompagné de sentiments profonds de honte et de culpabilité. Il est crucial de se rappeler que ces émotions ne définissent pas votre valeur.  Ces émotions ressenties sont compréhensibles et légitimes, de nombreuses personnes traversent des périodes similaires.

« Comment faire pour surmonter la honte ? « J’ai pris trop de temps à aller voir mon médecin, par orgueil, honte, … » « je culpabilise beaucoup, j’ai un peu honte. » « C’est incroyable cette sensation de culpabilité.  » « Je culpabilise de laisser mes collègues et le service avec de la surcharge de travail. »

Plongeons ensemble dans la compréhension de ces ressentis et explorons des façons de les transcender avec bienveillance.

D’où viennent cette honte et/ou culpabilité ? (liste non exhaustive)

– Méconnaissance du burn-out :

En raison du manque de sensibilisation ou de compréhension autour du burn-out, les personnes épuisées professionnellement peuvent ne pas reconnaître les signaux précurseurs et, lorsqu’ils atteignent le point de burn-out, se demander pourquoi elles n’ont pas agi plus tôt, vu les signes plus tôt ou écouté l’entourage qui les avaient alertées.

– Normes élevées et auto-exigence :

La tendance à se fixer des normes extrêmement élevées peut conduire à la culpabilité lorsque ces normes ne sont pas atteintes, même si elles sont irréalistes. Souvent, les personnes en proie au burn-out ont des normes extrêmement élevées pour elles-mêmes. Elles sont habituées à exceller dans leurs tâches et à être des professionnelles performantes. Lorsqu’elles atteignent un point où ces normes semblent inatteignables, cela peut générer un sentiment de culpabilité de ne pas répondre à leurs propres attentes.

– Croyances négatives et auto-jugement :

Les pensées négatives sur soi-même, souvent exacerbées en période de burn-out, peuvent nourrir la honte. Ces croyances peuvent être déconstruites avec compassion et bienveillance.

– Auto-culpabilisation :

Certaines personnes faisant face à un burn-out ont tendance à se blâmer elles-mêmes, pensant qu’elles auraient dû mieux gérer le stress ou anticiper les signes de burn-out. Cela peut conduire à des sentiments de culpabilité personnelle.

– Pressions sociales et professionnelles :

Les attentes extérieures peuvent générer une pression insupportable, amenant à la culpabilité lorsque l’on se sent incapable de les satisfaire. Rappelons-nous que prendre soin de soi est un acte important pour sa santé et son équilibre de vie.

– Peur de la réaction de la hiérarchie :

La peur de la réaction de la hiérarchie peut contribuer au sentiment de honte. Les collaborateurs peuvent craindre des conséquences professionnelles négatives, comme la stigmatisation au travail ou la perte d’opportunités futures.

– Devoir s’arrêter en maladie ou diminuer le rythme de travail

Il peut être ressenti de la culpabilité lorsqu’on se retrouve contraint de prendre un arrêt maladie, laissant ses collègues et son travail sans personne pour le faire. Cependant, il est essentiel de reconnaître que votre bien-être mental et physique est tout aussi important que vos responsabilités professionnelles. Prendre un arrêt maladie n’est pas un acte d’égoïsme, mais plutôt une mesure nécessaire pour éviter un épuisement plus profond.

 – Pressions sociales et familiales :

Les attentes sociales et familiales liées à la réussite professionnelle peuvent exercer une pression supplémentaire. Les personnes en burn-out peuvent craindre de décevoir leurs proches en admettant qu’ils ne peuvent plus faire face.

– Stigmatisation du bien-être mental :

La stigmatisation persistante autour des problèmes de santé peut créer un terrain fertile pour la honte. Il est crucial de déconstruire ces a priori et de reconnaître l’importance de la santé physique aussi bien que mentale.

– Déconnexion et isolement :

Le burn-out peut parfois conduire à la déconnexion sociale et à l’isolement. Les personnes en situation de burn-out peuvent se sentir honteuses de ne pas être en mesure de maintenir leurs relations professionnelles et personnelles pendant cette période.

– Écoute des besoins personnels :

Parfois, la honte peut surgir lorsque l’on ressent le besoin de prendre du recul pour s’occuper de sa santé. Dans une culture qui valorise la persévérance, l’idée de prendre soin de soi peut être mal interprétée. Pourtant, cela témoigne de votre sagesse et de votre engagement envers votre bien-être.

– Culpabilité face à l’incapacité de faire face :

La culpabilité peut découler du sentiment d’impuissance à faire face à la situation. Les personnes en burn-out peuvent se sentir coupables de ne pas être capables de résoudre leurs problèmes de manière autonome et d’oser demander de l’aide.

Comment sortir de la honte et/ou de la culpabilité ?

– Pratique de l’auto-compassion :

Cultivez l’auto-compassion. Traitez-vous avec gentillesse et compréhension.

– Déconstruction des croyances négatives :

Identifiez les croyances négatives sur vous-même. Interrogez-les. Sont-elles réalistes ? Sont-elles justes ? Transformez-les en affirmations positives.

– Reconnaître la temporalité :

Rappelez-vous que l’arrêt maladie est temporaire. Prendre le temps nécessaire pour récupérer permettra de se sentir mieux et une contribution future.

– Recherche de soutien :

Osez partager vos sentiments avec des proches, des amis ou des professionnels de la santé. Le soutien social est un puissant catalyseur pour surmonter la honte.

– Réajustement des attentes :

Revoyez vos attentes envers vous-même. Etablissez des objectifs réalistes et flexibles, reconnaissant que retrouver de l’énergie et le bien-être prend du temps.

– Pratiques de la sophrologie :

La sophrologie peut vous aider à rester ancré dans le présent. Des exercices de respiration et de méditation peuvent apaiser l’esprit tourmenté, les ruminations, les cogitations.

– Création d’un plan d’activités ressourçantes :

Elaborez un plan d’activités ressourçantes qui inclut des activités que vous aimez bien, régénérantes, énergisantes. Priorisez le repos et les moments de détente.

– Écriture thérapeutique :

Tenez un journal pour exprimer vos pensées et émotions. Écrire peut aider à clarifier vos sentiments, à identifier des schémas de pensée négatifs et à favoriser l’auto-compréhension.

– Pratiques artistiques :

Explorez des formes d’expression artistique, que ce soit la peinture, le dessin, l’écriture créative ou la musique. L’art peut être un moyen puissant de libérer des émotions et de transformer la perception de soi.

– Éducation sur la santé mentale :

Informez-vous davantage sur la santé mentale. Une compréhension approfondie de ce qu’est le burn-out et comment il se manifeste peut contribuer à accepter la situation.

– Acceptation de l’imperfection :

Acceptez votre imperfection avec bienveillance. Vous êtes humain(e), et cela inclut des périodes de vulnérabilité.

– Liste des accomplissements :

Faites une liste de vos accomplissements passés, qu’ils soient professionnels ou personnels. Prenez conscience de vos forces et de vos réussites pour porter un regard différent sur ses émotions négatives.

– Acceptation de l’aide professionnelle :

Considérez la possibilité de consulter un professionnel de la santé mentale. Son expertise peut vous fournir des outils supplémentaires pour surmonter les sentiments que vous ressentez.

En comprenant ces dynamiques psychologiques, il devient possible d’aborder ses sentiments avec compassion et de s’encourager à développer une perspective plus douce envers soi-même. La prise de conscience que le burn-out n’est pas un signe de faiblesse mais plutôt une réponse à un stress chronique qui perdure depuis longtemps peut contribuer à atténuer ses sentiments négatifs. Le soutien psychologique et professionnel peut également jouer un rôle crucial dans ce processus.

Chaque personne est unique. Alors explorez différentes stratégies et découvrez celles qui résonnent le mieux en vous. La clé réside dans la bienveillance envers vous-même et dans la création d’un environnement propice à votre mieux être.

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