Face au burn-out, le tsunami des émotions

Les personnes en train de s’épuiser professionnellement ou qui font face à un burn-out expriment souvent vivre « un tsunami émotionnel ». En décryptant cette métaphore, voyons comment mieux gérer ses émotions.

La métaphore « la gestion des émotions est, pour moi, comme un tsunami » suggère une accumulation puissante et débordante d’émotions, évoquant un défi monumental à surmonter. 

Décomposons cette métaphore en termes d’émotions accumulées pour mieux la comprendre :

La phase d’accumulation (le calme apparent) :

Avant un tsunami, il y a souvent une phase de calme apparent à la surface de l’océan. De manière similaire, les émotions peuvent s’accumuler silencieusement, parfois masquées par un extérieur calme. Cela peut correspondre à la période où les émotions sont refoulées ou ignorées.

Le déclencheur (l’événement sismique) :

Tout comme un événement sismique déclenche un tsunami, un facteur déclenchant peut catalyser l’explosion d’émotions accumulées. Cela peut être une situation stressante, une perte ou tout événement provoquant une réaction émotionnelle intense.

L’éruption émotionnelle (la montée des vagues) :

Lorsqu’un tsunami se forme, les vagues commencent à monter et à s’intensifier. De manière similaire, les émotions peuvent émerger de manière intense, déferlant comme des vagues puissantes. Cette phase peut impliquer des sentiments tels que la colère, la tristesse ou la frustration.

L’inondation émotionnelle (la déferlante) :

Le point culminant du tsunami est l’inondation où les vagues submergent tout sur leur passage. Dans la gestion des émotions, cela peut correspondre à une phase où les émotions semblent submerger la personne, rendant difficile la maîtrise de la situation.

Les conséquences (les dommages causés) :

Après un tsunami, il y a des conséquences dévastatrices. De manière analogue, des émotions non maîtrisées peuvent causer des dommages émotionnels, relationnels et même physiques. Cela peut inclure des tensions relationnelles, des problèmes de santé mentale ou d’autres impacts négatifs.

La nécessité de reconstruction (la phase post-tsunami) :

Après le passage du tsunami, commence la phase de reconstruction. De manière similaire, la gestion des émotions nécessite une phase de réflexion, d’identification, de compréhension et éventuellement de reconstruction émotionnelle.

L’apprentissage pour l’avenir (les mesures préventives) :

Pour éviter de futurs tsunamis, des mesures préventives sont prises, telles que la surveillance sismique. De manière similaire, apprendre à gérer ses émotions implique la mise en place de stratégies préventives pour anticiper, comprendre et réguler les émotions avant qu’elles n’atteignent un niveau dévastateur.

Cette métaphore illustre la complexité du processus émotionnel, soulignant l’importance de la reconnaissance précoce, de la compréhension et de la gestion en amont des émotions pour éviter des « tsunamis émotionnels » ravageurs.

Comment mieux gérer ses émotions ?

La gestion préventive des émotions vise à anticiper, comprendre et réguler les émotions avant qu’elles n’atteignent un niveau nuisible. 

Voici quelques stratégies préventives :

Prise de conscience émotionnelle :

Cultiver la conscience émotionnelle implique de rester attentif à ses propres émotions. Prenez le temps de reconnaître et d’accepter ce que vous ressentez. Une auto-observation régulière peut aider à identifier les émotions avant qu’elles ne deviennent écrasantes.

Pratique de la sophrologie :

La sophrologie permet d’ être pleinement présent dans le moment, sans jugement. Elle permet notamment de renforcer sa capacité à rester calme face aux émotions et à les observer sans être submergé.

Gestion du stress :

Adoptez des techniques de gestion du stress, comme la respiration abdominale, l’exercice régulier ou la sophrologie. Le stress non géré peut intensifier les émotions donc la prévention du stress est essentielle.

Communication ouverte :

Faire part de ses émotions à des proches ou à un professionnel de santé peut offrir un espace pour les comprendre et les partager. Une communication ouverte peut également prévenir l’accumulation émotionnelle en les accompagnant les émotions à mesure qu’elles surviennent.

Planification du temps libre :

Assurez-vous d’avoir du temps libre dans votre emploi du temps. La surcharge de travail et le manque de repos peuvent contribuer à l’accumulation émotionnelle. Planifiez des moments de détente pour permettre une régénération émotionnelle.

Établissement de limites :

Apprenez à dire non et à établir des limites claires. Trop d’engagements peuvent être source de stress et d’émotions négatives. Définir des limites saines prévient l’épuisement émotionnel.

Développement de compétences de résilience :

La résilience émotionnelle implique la capacité à rebondir après des difficultés. Cultivez des compétences de résilience, telles que l’adaptabilité et la perspective positive, pour faire face aux défis sans être submergé émotionnellement.

Évitement de la rumination :

Évitez de ruminer sur des pensées négatives. La rumination prolongée peut intensifier les émotions négatives. Apprenez à interrompre les schémas de pensée destructeurs en vous concentrant sur des aspects plus positifs et en pratiquant la respiration abdominale, par exemple, pour revenir dans le moment présent.

Activités ressourçantes régulières :

Priorisez des activités ressourçantes de façon régulière. Cela peut inclure des activités qui favorisent le bien-être physique et émotionnel ainsi que des moments de loisirs.

En intégrant ces stratégies préventives dans votre vie quotidienne, vous renforcez votre capacité à anticiper, comprendre et réguler vos émotions. 

Et de votre côté, où en êtes-vous dans la gestion de vos émotions ?

Pour découvrir ce qu’un accompagnement peut vous apporter, cliquez ici : Le burn-out ou épuisement professionnel

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