Mal-être au travail : blur-out,freeze-out, rust-out, fade-out, workaholism, quiet quitting : kesako ?

En plus des termes bien connus comme le burn-out, le bore-out et le brown-out (dont vous pouvez retrouver les spécificités ICI ), d’autres concepts émergent pour décrire différentes formes de mal-être au travail. 

Ces termes capturent des nuances spécifiques de souffrance professionnelle qui peuvent toucher les collaborateurs. 

Voici un panorama d’autres termes décrivant ces états de mal-être au travail :

1. Le « Blur-out » : La frontière floue entre vie professionnelle et vie personnelle

Le blur-out désigne un état de confusion où les limites entre vie professionnelle et vie personnelle deviennent floues, souvent en raison de la hyperconnectivité et du télétravail. Cet état survient lorsque l’on ne parvient plus à déconnecter du travail, ce qui peut entraîner une fatigue mentale et un sentiment d’être toujours « en mode travail ».

Les signes caractéristiques :

  • Incapacité à déconnecter même en dehors des heures de bureau.
  • Sentiment d’être disponible à tout moment pour le travail.
  • Difficulté à se détendre pendant les moments censés être réservés à la vie personnelle.

Des actions pour contribuer à y remédier :

  • Fixer des horaires clairs pour le travail et respecter ces limites.
  • Créer des rituels de transition entre le travail et les moments de repos (exemple : une marche après la journée de travail).
  • Débrancher les appareils professionnels après le travail.

2. Le « Freeze-out » : L’isolement professionnel

Le freeze-out décrit une forme de marginalisation ou d’isolement au sein d’une organisation où un collaborateur peut se sentir exclu des projets ou des discussions importantes ou être mis à l’écart sans explication. Cet état peut créer un profond sentiment de désengagement et de frustration.

Les signes caractéristiques :

  • Sentiment d’être ignoré ou mis à l’écart par les collègues et la direction.
  • Absence d’informations pertinentes ou de responsabilités importantes.
  • Baisse de la motivation et de la satisfaction au travail.

Des actions pour contribuer à y remédier :

  • Communiquer ouvertement avec les supérieurs pour comprendre la situation.
  • Chercher des alliances avec d’autres collègues pour retrouver une place dans les projets.

3. Le « Rust-out » : L’usure progressive au travail

Le rust-out est un concept proche du bore-out mais il se concentre davantage sur le sentiment de stagnation professionnelle ou de déclin progressif des compétences. Contrairement à l’ennui immédiat du bore-out, le rust-out se développe lentement quand une personne se sent stagnantesous-utilisée ou dépassée dans son rôle.

Les signes caractéristiques :

  • Sentiment d’être déphasé ou de ne plus évoluer dans sa carrière.
  • Manque de développement ou d’apprentissage au travail.
  • Perception de ne plus être à la page en termes de compétences.

Des actions pour contribuer à y remédier :

  • Demander des formations ou des responsabilités plus stimulantes.
  • Sortir de la routine en se lançant dans de nouveaux projets, même hors du travail.

4. Le « Fade-out » : La dégradation progressive de l’engagement

Le fade-out fait référence à une érosion graduelle de l’engagement et de la motivation au travail. Ce phénomène survient souvent lorsque les efforts d’un collaborateur ne sont pas reconnus ou lorsque les attentes personnelles et professionnelles ne sont plus alignées avec la réalité de son travail.

Les signes caractéristiques :

  • Diminution progressive de l’enthousiasme et de la motivation.
  • Sentiment de désillusion vis-à-vis du travail ou de l’entreprise.
  • Baisse de la productivité et de la satisfaction générale.

Des actions pour contribuer à y remédier :

  • Faire un point personnel pour identifier les causes de la désillusion.
  • Chercher des projets plus alignés avec ses valeurs et aspirations.
  • Discuter de ses aspirations avec un manager pour retrouver un sens.

5. Le « Workaholism » ou addiction au travail : Le surengagement

Le workaholism est une forme d’addiction au travail où une personne est constamment dans une suractivité professionnelle, au détriment de sa santé et de ses relations personnelles. Il peut entraîner un burn-out s’il n’est pas contrôlé, mais il est motivé par une sorte de dépendance à la productivité.

Les signes caractéristiques :

  • Incitation constante à travailler, même en dehors des heures de bureau.
  • Sentiment de culpabilité lorsqu’on prend du temps pour soi.
  • Isolement social et détérioration de la santé physique et mentale.

Des actions pour contribuer à y remédier :

  • Apprendre à déléguer et fixer des limites claires.
  • Prioriser les activités non professionnelles (hobbies, moments en famille).
  • Consulter un professionnel de santé si l’addiction prend des proportions préoccupantes.

6. Le « Quiet quitting » : La démission silencieuse

Ce phénomène, qui est apparu récemment, décrit le comportement d’un collaborateur qui reste en poste mais décide de faire le strict minimum sans s’impliquer au-delà de ses tâches. Ce retrait peut être une réaction à une désillusion ou à un environnement de travail toxique mais aussi une forme de protection contre le burn-out.

Les signes caractéristiques :

  • Exécution des tâches avec le minimum d’effort.
  • Refus de s’investir dans des initiatives ou des responsabilités supplémentaires.
  • Déconnexion émotionnelle vis-à-vis du travail.

Des actions pour contribuer à y remédier :

  • Rechercher les causes profondes de ce retrait (stress, insatisfaction, manque de reconnaissance).
  • Communiquer avec la hiérarchie pour ajuster les attentes et restaurer un équilibre.

La diversité des maux au travail

Le mal-être au travail se manifeste sous différentes formes selon les individus et les contextes professionnels. Qu’il s’agisse de surcharge, de perte de sens ou de stagnation, ces états requièrent des stratégies de prévention, de gestion du stress et d’adaptation personnelle.

Dans tous les cas, il est essentiel de rester attentif aux signes de malaise pour agir, en parlant avec un professionnel de santé, avant que la situation ne devienne critique

Une bonne gestion des priorités, des attentes et une communication ouverte peuvent aider à prévenir ces états et à maintenir un équilibre sain entre vie personnelle et professionnelle.

Vous reconnaissez-vous dans l’un de ces états de mal-être au travail ?

=> Pour remettre de l’équilibre dans vos différents domaine de vie, le kit anti burn-out peut vous donner des astuces et de mises en action. Retrouvez le ici : Kit pratique anti burn-out

Pour découvrir ce qu’un accompagnement peut vous apporter, cliquez ici : Le burn-out ou épuisement professionnel

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